Les Asperges à Rommel

de Christophe Hatey

De Christophe Hatey

Mise en scène Gérard Grobman

Avec Florence Marschal et Christophe Hatey

Le spectacle a tourné en Normandie et région centre.
Il a reçu le soutien du Ministère de la Défense et de la Ville de Paris.

Argument

Louis et Yvette, agriculteurs normands, ont vécu dans leur quotidien cette guerre qui les a séparés.
Louis a été cinq ans prisonnier dans un Stalag de Berlin, où il a appris l’obéissance. Pour « s’évader », il chantait en lavant son linge . Pendant ce temps, sa femme, restée seule avec le petiot, s’occupait de la ferme, trouvait des combines pour s’en sortir. Au retour de son mari, elle a gardé le pouvoir qu’elle avait assis pendant ses années d’absence. Quant à Louis, il continue à chanter dans les champs pour ses vaches. Pendant une heure, ils racontent et chantent leur guerre, de la mobilisation à la libération. Les anecdotes, les chansons de l’époque, les peurs, les joies… La force de l’évocation restitue le passé, lui donne chair, et nous plonge dans une période marquante de notre siècle.


Extraits presse

Le Figaro

Décidément notre histoire récente fascine les gens de théâtre. On est au fin fond de la Normandie dans un petit village bien paysan, mais la France entre en guerre et, même là, tout ne sera jamais plus comme avant. Yvette et Louis sont deux jeunes agriculteurs. Ils viennent de se marier et s’aiment comme on s’aime souvent à la campagne dans les années 40, rudement, franchement. Louis part à la guerre, sans état d’âme, pour défendre son pays. Mais de guerre, comme il le dit, il n’en verra pas grand-chose. Un ou deux coups de feu et, hop, vite prisonnier en Allemagne dans un de ces camps qui, on l’a un peu oublié, n’avaient rien à voir avec un camp de concentration. Yvette, elle, fait ce qu’elle peut pour faire tourner la boutique. Mais elle a de la personnalité, la Yvette ! Elle le prouve bien, d’ailleurs, avec la manière qu’elle a de lui couper la parole, au malheureux, quand, revenu du camp, il s’efforce de raconter ce qui lui est arrivé. Ce petit spectacle est très fort. Deux jeunes comédiens, Florence Marschal et Christophe Hatey (qui est aussi l’auteur), prennent réellement le corps de ces deux personnages et nous font croire à leur réalité. Le metteur en scène Gérard Grobman est très respectueux de l’oeuvre.

Ouest France

[…] Christophe Hatey interprète Louis, Florence Marschal est Yvette. L’action se déroule dans la cuisine, durant la préparation d’une tarte aux pommes. Une cuisine qui, au fil d’un récit ponctué d’humour, se transforme en abri antiaérien, en stalag, en train du retour… Émaillé de chansons d’époques, le destin du couple passe de la tragédie à la truculence et ancre ces faits historiques dans un quotidien qui nous les rend familiers.

Le Figaroscope

Le spectacle est vraiment très bien. Une pièce intelligente, humaniste, généreuse, servie par deux comédiens d’une grande justesse. C’est vraiment l’occasion d’entendre de simples vérités. Sur notre histoire tout en passant un moment très agréable.

Jean-Luc JEENER

La presse de la Manche

[…]Une histoire, I’histoire dans l’Histoire, les anecdotes qui sont devenues souvenirs au fil du temps avant d’être un spectacle qui va maintenant défier le temps… Une évocation forte qui restitue le passé en lui donnant vie. La vie servie par deux comédiens plus vrais que nature. Tellement vrais qu’à certains moment le spectateur a envie de se prendre au jeu, de monter sur scène pour faire le spectacle lui aussi en amenant ses propres souvenirs ou les souvenirs des siens. Florence Marschal et Christophe Hatey sont déconcertants de vérité avec une extraordinaire présence sur scène pour camper leurs ancêtres. Cette histoire, en effet, est au départ une histoire de famille. Une histoire qu’il faut voir, qu’il ne faut pas hésiter à faire venir, de nouveau, dans les murs de notre bout de Manche et de Cotentin, car, quelque part, cette histoire, c’est l’histoire de nous tous.